L'écologisme sera-t-il l'idéologie criminelle du siècle ?
Et, pourrait-on se demander, le panthéisme écologique sera-t-il la nouvelle religion du siècle ? En 1995 voici ce que disait le secrétaire général de l'ONU pour couronner un rapport placé sous la direction du directeur exécutif de l'UNEP Global Biodiversity Assesment, Published for the United Nations Environment Program : "Je voudrais conclure en disant que l'esprit de Rio doit créer un nouveau comportement du citoyen. Après avoir aimé son prochain comme le lui demandait l'évangile, l'homme d'après Rio doit aussi aimer le monde, y compris les fleurs, les oiseaux, les arbres -tout cet envioronnement naturel que nous détruisons régulièrement" (...) Pour les anciens la Terre avait une âme. La retrouver, la ressusciter, telle est l'essence de Rio." (1)
Ainsi la valeur n'est plus une création de l'homme, ni de Dieu, elle n'est même plus hiérarchisée, chaque être de l'univers porte en lui une valeur en soi en tant qu'il participe de la substance divine, l'Univers. Pour une telle religion, l'homme n'est qu'un être parmi les autres, un être qui n'a plus la dignité que lui confère une histoire de la création, une histoire et un devenir qui tendent vers Dieu. Il ne vaut pas plus qu'un arbre. Telle est la leçon qu'il faut retenir de la religion écologiste.
Alors, faut-il se demander, l'idéologie écologiste qui vise à envahir la pensée et l'action politique, comme la transfiguration de Nicolas Hulot en homme providentiel tend à le montrer, cette idéologie sera-t-elle le marxisme du XXIe siècle ? Je pose la question. Il y a des raisons de penser que ce sera le cas s'il n'y a pas une résistance critique qui entre en scène.
première raison : l'écologisme se répand comme le socialisme autrefois. Il devient la pensée indépassable de notre temps. A tel point que mettre en doute le supposé fait du réchauffement climatique est passible d'une accusation de négationnisme.
deuxième raison : la précipitation. Le "principe de précaution" appliqué à l'écologie consiste à prendre des mesures sans considération de leurs coûts d'opportunité. Et dans ces coûts il faut préciser qu'il y a de nombreuses vies humaines. Un seul exemple : "l'interdiction du DTT en 1972 pour des raisons écologiques a été la cause d'une recrudescence de paludisme qui a fait plusieurs dizaines de millions de victimes" (2). On sait aussi que le coût humain d'une réduction forcée de la croissance pour des raisons écologiques dans les pays émergents serait énorme. Notons que ces crimes seraient imputables à ceux qui prônent l'écologisme tout comme les famines causées volontairement par le régime communiste de l'URSS impliquent tous les marxistes.
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(1) cité dans Pascal Bernardin , L'empire écologique, Editions Notre-Dame des Grâces, 1998
(2) Philippe Simonnot, l'erreur économique, denoël,2004